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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo

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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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27 novembre 2020

Le dernier livre de Y Orimo sur le Shôbôgenzô récompensé par l'Académie des Belles-Lettres, nov. 2020

Yoko Orimo, diplômée de l’École Pratique des Hautes Études à Paris, est réputée pour sa traduction et son interprétation du Shôbôgenzô – La vraie Loi, Trésor de l’Œil, de maître Dôgen (1200-1253).

La Médaille Delalande-Guerineau de l’Académie des Belles-Lettres, pour le meilleur ouvrage sur l’Orient paru ces deux dernières années, a été décernée[1] à Mme Yoko Orimo pour sa traduction commentée du Shôbôgenzô - La Vraie Loi, Trésor de l’Œil parue en un seul tome en 2019. C'est une grande distinction puisque l’Académie des Belles-Lettres fait partie des cinq académies de l’Institut de France.

 

1- ShobogenzoCe livre bilingue japonais-français est publié aux éditions Sully. Pour plus d'informations (liste des textes…) voir la page qui lui est consacrée : https://www.editions-sully.com/l-247-shobogenzo.html. En voici quelques extraits.

 

Le Shôbôgenzô du maître zen japonais Dôgen (1200-1253) est un patrimoine culturel sans égal. Il est l’expression unique du génie à la fois de son auteur, de l’enseignement bouddhique et de la culture japonaise. Considéré comme le cœur de la tradition du bouddhisme zen Sôtô, il outrepasse tout cadre géographique et temporel. Sa résonance est universelle.

L'édition intégrale bilingue présente la traduction de référence de Yoko Orimo dans une version entièrement révisée de l’édition en huit volumes (2005-2016). Il contient l’ensemble du recueil selon l’ordre de compilation original : l’Ancienne édition en 75 textes compilée par Dôgen lui-même, la Nouvelle édition en 12 textes compilée par son disciple Ejô ainsi que 5 textes supplémentaires.

Lire et étudier le Shôbôgenzô de maître Dôgen est une pratique d’éveil qui ouvre de nombreuses portes. La vraie Loi, Trésor de l’Œil, dans sa traduction française réalisée par Yoko Orimo, permet à chacun d’en faire l’expérience.

 

Collection : Le Prunier
Nombre de pages : 1816
Format : 160 x 240
Date de parution : décembre 2019
ISBN : 978-2-35432-328-8
Prix : 85,00€

 

  • La montagne et l’eau de ce Présent sont la Parole des anciens éveillés qui se réalise comme présence… Antérieurs à l’éon de Vacuité, leurs souffles ininterrompus constituent la pleine activité quotidienne de ce Présent. Antérieur au tout paraître du monde phénoménal, le Soi transparaît en se dépouillant et se réalise comme présence. La multitude des vertus acquises de la montagne est si haute, si vaste que, montée sur les nuages, la vertu de la Voie pénètre toujours et partout depuis la montagne. Le merveilleux acquis du bon vent transparaît toujours depuis la montagne en se dépouillant.
                                   « Le sûtra de la montagne et de l’eau »

 

 

2- Shobogenzo de Y Orimo



[1] Cf. https://www.aibl.fr/prix-et-fondations/palmares-2020/ . Mme Delalande, veuve Guérineau, par son testament en date du 16 mars 1872 , a légué à l'Académie des inscriptions et Belles-lettres une somme de vingt mille francs (réduite à dix mille cinq francs) dont les intérêts doivent être donnés en prix tous les deux ans, au nom de Delalande-Guérineau, à la personne qui aura composé l'ouvrage jugé le meilleur par l'Académie.

 

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13 octobre 2020

Listes des traductions du Shōbōgenzō disponibles en français et anglais, octobre 2020

Le Shōbōgenzō de Dōgen Zenji (1200-1253) composé de 92 textes est une référence majeure pour toute personne intéressée par le zen. L'année 2019 a vu la parution de deux versions intégrales du Shōbōgenzō : la traduction de Yoko ORIMO présenté déjà sur ce blog (cf. Shōbōgenzō : la totale), et la traduction que Erick ALBOUY a faite à partir de la traduction anglaise de maître Gudo NISHIJIMA. Les listes ci-dessous indiquent également des traductions intégrales anglaises disponibles en téléchargement sur internet, ainsi que quelques-unes des traductions partielles.

 

Maître Dôgen,1/ L'intégrale du Shôbôgenzô

 

FRANÇAIS

 

ANGLAIS.

  • Master Dōgen's Shōbōgenzō, Traduction complète en quatre volumes de Gudô NISHIJIMA et de Mike CROSS paru chez Windbell Publications, dernier volume paru en 2008, disponibles en fichiers pdf (Volume 1 ; Volume2 ; Volume 3Volume 4)
  • Shōbōgenzō, traduction complete du Rev. Hubert NEARMAN, Shasta Abbey Press, 2007 (disponible en fichier pdf here )

 

2/ Quelques-unes des traductions partielles

 

FRANÇAIS

  • Traduction en 8 tomes parus entre 2005 et 2016 : Le Shôbôgenzô de maître Dôgen La Vraie Loi, Trésor de l’Œil, Traduction et commentaires de Yoko ORIMO – éditions Sully (https://www.editions-sully.com/r-20-spiritualite,zen.html )
  • La vision immédiate : Nature, éveil et tradition selon le Shôbôgenzô, de Bernard FAURE, Editions Le Mail, 1987.
  • Shōbōgenzō de Maître Dōgen en 12 livrets, traduction de KAKUDO Pierre Gerard, Bouilli éditions (http://issuu.com/hosenji/docs/Shôbôgenzô_folium1 etc.)
  • Six textes du Shōbōgenzō de Dōgen en traductions bilingues par Charles VACHER, Editions Ancre Marine : – Uji/Être-temps (dans sa première traduction), – Yui butsu yo butsu /Seul bouddha connaît bouddha, – Shōji/Vie-mort, – Busshō/La Nature donc bouddha, – In-mō/ça, – Zenki/Chaque instant est un instant de plénitude (https://www.lesbelleslettres.com/contributeur/charles-vacher )
  • Dôgen, Shôbôgenzô. La réserve visuelle des événements dans leur justesse. Textes choisis, traduits et annotés par Ryôji NAKAMURA et René DE CECCATI (Des fragments de 16 textes avec des compléments), éd la différence, 1980.
  • Polir la lune et labourer les nuages de Jacques BROSSE, éd Albin Michel coll. spiritualités vivantes, 1998.
  • Dôgen et les paradoxes de la bouddhéité, par Pierre NAKIMOVITCH : Introduction, traduction et commentaire du volume "De la bouddhéité" (Bushô) du Shôbôgenzô (Trésor de l'œil de la loi authentique), Genève, Librairie Droz, 1999.

 

ANGLAIS.

On trouve d'autres références sur https://www.thezensite.com/MainPages/Dogen_teachings.html

 

 

23 décembre 2019

Shōbōgenzō : la totale

Le « Shōbōgenzō » de Dōgen Zenji (1200-1253) en un seul volume, bilingue japonais-français, est un événement majeur pour toute personne intéressée par le bouddhisme: à travers sa compréhension profonde du chan chinois, Dōgen fonde le zen au Japon en retrouvant et redessinant le réseau des liens qui mènent jusqu’à l’enseignement originel du Bouddha.

Les différents textes, du plus mystique au plus quotidien, composent une œuvre dont la publication en un seul volume offre une lecture intertextuelle inestimable, qui n’a d’égal que la richesse qu’elle-même pourra produire.
Se plonger ainsi dans la compréhension bouddhique de l’univers par le Shōbōgenzō, nourrit le zazen sur le coussin d’assise, à travers les résonances silencieuses du corps-esprit abandonné, quel que soit le niveau de compréhension de la lecture. Et zazen, à son tour, éclaire les phrases parfois obscures: un mouvement profond, incessant, entre mots et silence, dans une seule pratique, celle de l’Éveil.

La traductrice et chercheuse Yoko Orimo achève ici l’œuvre d’une vie, en un magnifique objet précieux.

Nicole Tzonis

Shobogenzo-couv2

extrait-shobogenzo-baika

Editions Sully

Voici deux mises en bouche : l'avant-Propos de l'éditeur Pierre Crépon et la préface de Yoko Orimo.
Nous félicitons chaleureusement Yoko pour ce travail extraordinaire et Pierre pour cette édition déjà incontournable.
L'étude du Shōbōgenzō va, pour tous, y gagner en puissance.
Nous comptons bien y contribuer prochainement par des ateliers et des rencontres.
Patrick Ferrieux

AVANT – PROPOS DE L’ÉDITEUR

 

Le Shôbôgenzô du maître zen japonais Dôgen (1200-1253) a commencé à susciter un intérêt croissant en Occident, d’abord aux États-Unis vers les années 1960 et, en France, à partir des années 1980. 

La présente édition de la traduction intégrale intervient dix-sept années après la publication de la présentation générale de l’œuvre par Yoko Orimo dans son ouvrage intitulé Le Shôbôgenzô de maître Dôgen (Sully, 2003, 2014), préfacé par Pierre Hadot. Ce premier livre contenait une biographie de maître Dôgen, une histoire de la compilation du Shôbôgenzô, auxquelles les lecteurs peuvent se référer, ainsi qu’une présentation détaillée de chaque texte. À l’époque il n’existait en français que des présentations partielles du Shôbôgenzô , avec la traduction de quelques textes, et l’œuvre entière n’était accessible que par les publications anglaises. Pour les lecteurs francophones, et pour nous-mêmes qui avions un intérêt personnel pour l’œuvre de Dôgen, cet ouvrage constituait une avancée considérable. 

Ce fut le point de départ de la publication en huit tomes de l’ensemble des textes (Sully, 2005-2016) traduits, annotés et commentés par Yoko Orimo, qui permit de faire connaître Dôgen à un public francophone plus large que le premier cercle des pratiquants du zen Sôtô et des orientaliste japonisants : philosophes, religieux, scientifiques, écrivains, artistes, poètes ont pu découvrir une œuvre exceptionnelle, dans la forme et dans le fond, qui place le non-dualisme au centre de sa réflexion. Aujourd’hui, nous mesurons le chemin parcouru, et à quel point notre rencontre avec Yoko Orimo fut providentielle et la qualité de son travail inestimable.

Le Shôbôgenzô est une œuvre littéraire, religieuse et philosophique hors du commun. Il est l’expression unique du génie à la fois de son auteur, de l’enseignement bouddhique et de la spécificité japonaise. Considéré comme le cœur de la tradition du bouddhisme zen Sôtô, au côté de la pratique de la méditation assise, il outrepasse tout cadre géographique et temporel : sa résonnance est universelle. La traduction de tels monuments littéraires a toujours constitué, en Occident comme en Orient, un ferment du développement culturel, un élément essentiel de la diffusion des idées et de la foi religieuse. On pense aux textes sacrés, aux traités philosophiques, aux épopées, à tous ces chefs-d’œuvre de la littérature mondiale auxquels appartient le Shôbôgenzô

C’est dans cette perspective que depuis plusieurs décennies les grands textes de la tradition bouddhique sont traduits et deviennent peu à peu disponibles en français : le Canon pali, les sutras et traités du Mayahana, comme le Traité de la grande vertu de sagesse ou le Sûtra du Lotus. La publication de la traduction du Shôbôgenzô s’inscrit dans cette continuité.

 Dans sa préface, Yoko Orimo précise son choix de traduction littérale et en explique avec profondeur les raisons. La qualité de sa traduction réside dans cette grande rigueur philologique mais pas seulement. Yoko Orimo possède une connaissance approfondie de la philosophie dôgenienne avec laquelle elle est en sympathie.  Japonaise d’origine, elle saisit les subtilités de la langue japonaise et de la culture bouddhique. Française d’adoption elle fait preuve d’une grande maîtrise de la langue française et de la pensée occidentale.  Ainsi la traduction ici proposée - tous les textes ont été entièrement révisés pour cette édition – nous permet d’entrer dans l’univers de La vraie Loi, Trésor de lŒil

En outre, les choix de traduction sont indiqués clairement, ce qui est essentiel, soit en notes, soit dans le glossaire. Celui-ci est plus qu’un glossaire mais un véritable dictionnaire des termes dôgeniens et des notions bouddhiques. Les notes indiquent les sources, précisent le contexte, et donnent des éclairages culturels. Une chronologie de la réalisation des textes, une liste et un index des personnages et des sources complètent l’appareil critique.

L’édition en un seul volume suivant l’ordre de compilation original permet des renvois, des recoupements, un cheminement que l’édition en plusieurs tomes ne permettait pas. Nous avons également opté pour une édition bilingue en présentant en page de gauche le texte original de Dôgen. À notre connaissance il n’existe pas d’autre éditions de ce type parmi les différentes éditions intégrales en langue anglaise. Les lecteurs auront ainsi accès au texte original, et même pour ceux qui n’ont aucune connaissance du japonais ou du chinois, la matérialité du texte avec la graphie des kanjis et les hiraganas apporte, nous semble-t-il, une dimension supplémentaire au texte français (la numérotation des paragraphes, pour faciliter la correspondance entre les deux versions, n’existe dans le version originale).

L’édition de cette traduction a été pour nous, au cours des années, l’occasion de nombreuses lectures en suivant le travail minutieux de la traduction, parvenant ainsi à une certaine intimité avec le texte. Le Shôbôgenzô est une œuvre difficile d’accès mais nous pouvons témoigner que sa fréquentation ouvre de nombreuses portes. Lire le Shôbôgenzô de maître Dôgen est une pratique d’éveil. En publiant cette édition intégrale de La vraie Loi, Trésor de l’Œil dans sa traduction française réalisée par Yoko Orimo, nous sommes heureux de permettre à chacun d’en faire l’expérience.

Pierre Crépon


PREFACE

 

Tout passe, rien ne dure, tout est éphémère. Et pourtant, au milieu des ruines du temple de pierre et du grand édifice de béton, l’humble trace d’encre laissée sur une feuille de papier continue à respirer sa vie en silence, sans faire de bruit. L’insondable mystère qu’une chose si fragile, sans arme ni défense, insignifiante pour ceux qui n’ont pas l’œil, résiste de siècle en siècle à l’épreuve du temps et de l’histoire. C’est pourquoi l’homme consacre des années de sa vie, voire sa vie toute entière à écrire, à lire, à étudier et à méditer pour bâtir et retrouver, avec les livres, sa vraie patrie.

Maître zen japonais Dôgen (1200-1253), lui aussi, consacra presque la moitié de sa vie (de 1231 à 1253, l’année de sa mort) à rédiger et à compiler le recueil Shôbôgenzô. Ce monument littéraire doit avoir à la fois pour contenu et contenant « La vraie Loi, Trésor de l’Œil ». C’est dire que le Shôbôgenzô en tant qu’écriture contient ce monde phénoménal tout entier où règne la vraie Loi [shôbô正法], identique au Trésor de l’Œil [genzô眼蔵]. Ce Trésor de l’Œil est un Trésor qui n’appartient qu’à l’Œil ; il n’a pas d’autre lieu d’existence que l’Œil lui-même, organe de perception.

La présente édition Le Shôbôgenzô, Traduction Intégrale est une édition revue et corrigée des huit tomes publiés de 2005 à 2016 dans lesquels 92 textes du Recueil ont été regroupés selon nos critères thématiques.

Cette édition définitive en un seul volume suit l’ordre de compilation original, non-chronologique de la réalisation des textes, Kyûsô旧草 « Ancienne édition » en 75 textes compilée par Dôgen lui-même et Shinsô新草 « Nouvelle édition » en 12 textes compilée par le premier disciple Ejô après la disparition du maître ainsi que 5 textes supplémentaires.  

Les notes sont réduites au minimum dans cette Intégrale bilingue. Celle-ci forme en fait un ensemble trilogique avec nos deux autres ouvrages : le livre de la présentation générale intitulé Le Shôbôgenzô de maître Dôgen (publié en 2014, Editions Sully-Prunier ; couverture blanche) et un recueil de huit essais d’interprétation intitulé Variations Shôbôgenzô (à paraître également aux Editions Sully-Prunier ; couverture rouge). 

Traduire le texte d’une langue dans une autre est déjà en soi un acte d’interprétation. Plus la distance qui sépare ces deux langues est grande, plus augmentent la difficulté mais aussi la liberté du traducteur. Pour nos travaux consacrés au Shôbôgenzô, nous avons opté, dès le début, pour le principe d’une traduction littérale, et non littéraire. Restant au plus près du texte original, nous avons toujours tenu à respecter la matérialité de ce texte parfois même au risque d’en alourdir les lignes. La répétition du même mot, de la même formule, ce que la langue française n’aime guère, est méticuleusement conservée. Par ailleurs, tout mot ou caractère japonais ou sino-japonais est traduit par un mot français, à quelques exceptions près signalées en bas de page. Notre traduction peut ainsi résisterà l’analyse philologique rigoureuse.

Cela étant, certains lecteurs peuvent se demander pourquoi ce choix délibéré de la traduction littérale, traduction faite au niveau du signifiant, et non du signifié, d’autant que ce choix devient parfois fort contraignant pour la traductrice. Rappelons que le sens du mot ou de l’énoncé est parfois désigné en langue japonaise par le mot « cœur » [kokoroこころ/ shin心]. Dans le domaine scripturaire, ce « cœur » a pour corps l’« image » graphique. Or, dans la pensée bouddhique, le « cœur » est, comme tout existant, dépourvu de nature propre ; il n’existe pas en soi, étant de l’ordre du reflet ou de la résonance qui se produit au sein des relations circonstancielles. Comme la matière prend différentes couleurs suivant son environnement ainsi que l’angle d’où elle est perçue et la nature de la lumière qu’elle reçoit, l’« image » graphique revêt une signification provisoire, appelée le « cœur », au sein de la résonance intertextuelle sans se laisser jamais enfermer au niveau du signifié, c’est-à-dire du « contenu » immédiat et apparent du texte.

Dans l’univers littéraire fondamentalement réflexif du Shôbôgenzô réputé pour sa complexité philosophique hors du commun, c’est comme le « corps » et le « cœur » que la philologie et la métaphysique ne font qu’un. Il en va de même pour l’articulation dynamique entre l’étude scripturaire et la pratique de zazen « la méditation assise ». C’est pourquoi, pour préserver la vie de l’écriture habitée par cette dynamique réflexive du « corps » (l’« image » graphique-signifiant) et du « cœur » (le sens-signifié), pas un seul caractère, pas un seul mot ne peut être négligé ; ils doivent être traduits au sens propre dans toute leur matérialité.

La résonance, source de tout paraître phénoménal, telle la poésie, la mythologie, la Bible ou bien l’Ulysse de Joyce, par exemple, est la vie de l’écriture organiquement conçue. Dans ce type d’écriture, chaque caractère, chaque mot, chaque proposition et chaque phrase sont renvoyés à d’autres, se faisant ainsi écho les uns aux autres au-delà du temps et de l’espace. D’où le sens incommensurable du texte semblable au dévoilement infini de ce monde phénoménal. La Voie en tant que Voie de la résonance fait le lien entre le monde du phénomène et le monde de l’écriture. Ainsi l’écriture donne-t-elle naissance à l’éveillé, et l’éveillé à l’écriture. Le bouddhisme sino-japonais et surtout japonais proclame d’ailleurs que l’inanimé, pourvu du cœur de la résonance comme les plantes et les minéraux, prêche la Loi, la vraie Loi que seul l’Œil de l’Eveillé est capable de voir.

Le Shôbôgenzô est une écriture qui se réfléchit à elle-même, méditant sur ce qu’est l’écriture. En tant que « méta-écriture », l’écriture des écritures, nous invite à appendre à lire les écritures comme la peinture, à voir le monde phénoménal et à interpréter nos vies et nos relations dont chacune n’est autre que le kôan à résoudre. Tel doit être l’Œil du Shôbôgenzô, l’unique « contenu » du recueil, recueil qui n’est autre que cet Œil même.

Notre public découvre et étudie le Shôbôgenzô non dans sa langue originale mais en français, langue de traduction. Or, contrairement aux idées reçues, la traduction n’est nullement conçue chez Dôgen comme un simple moyen pour rendre accessible le texte à ceux qui ne connaissent pas la langue d’origine. Bien qu’il soit érigé au somment de la réflexion philosophique de type spéculatif, le Shôbôgenzô lui-même est en définitive un recueil de commentaires et d’interprétations des corpus originaux en sanscrit déjà traduits en langue chinoise. Le maître ignorait le sanscrit, et ne se souciait guère de le connaître.   

Enfin, au cœur de toute religion se pose la question de la transmission. Celle-ci ne saurait faire l’économie de la « traduction », déjà au niveau du concept et de l’acception du signe à l’intérieur de la même langue. La traduction est un acte de transmission et, réciproquement, la transmission est un acte de traduction. C’est grâce à cette articulation dynamique qui s’opère entre la traduction et la transmission que la spiritualité vivante doit se pratiquer et se réaliser comme présence, ici et maintenant, en perpétuelle évolution et en perpétuelle transformation. L’étude philologique appartient ainsi chez Dôgen au domaine de la pratique. 

Pour que voie le jour ce « Shôbôgenzô, Traduction Intégrale », il m’a fallu trente années de labeur. Mes travaux de publication ont été poursuivis hors du cadre universitaire ; j’ai travaillé pour mon salut par pure nécessité intérieure dont j’ignore l’origine. Loin de l’idée triste d’un sacrifice ou d’un dévouement acharné, cette « pratique » dans le domaine scripturaire m’a en quelque sorte constituée, elle m’a créée, jour après jour, à travers une humble tâche sur le terrain.

Si la matière de ma recherche appartient au Japon, ma patrie, toute ma formation s’est faite en France, cette terre d’accueil à laquelle je dois tant et qui est finalement devenue mon pays. S’il m’est impossible de mentionner tous les noms, je voudrais remercier tout particulièrement Monsieur Jean-Noël Robert, professeur au Collège de France, sous la direction de qui j’ai eu l’honneur d’élaborer ma thèse (de 1989 à 1998 à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes). Je tiens également à ré-exprimer ma profonde et affectueuse reconnaissance au regretté Monsieur Pierre Hadot (1922-2010), professeur honoraire du Collège de France, qui a bien voulu préfacer mon premier ouvrage paru en 2003 et réédité en 2014. Enfin, je remercie vivement Pierre et Brigitte Crépon (Editions Sully-Prunier) de leurs précieux conseils et soutien sans faille qu’ils m’ont témoignés depuis le début de ma carrière éditoriale, et ce jusqu’à aujourd’hui.

« Une fleur éclôt, et le monde se lève ! » Maintenant, l’œuvre s’envole de mes mains pour entrer dans la vie de résonance. 

Août 2019

            Yoko ORIMO

5 mai 2019

Dix traductions françaises du début de Uji (Etre-temps / Le temps qu'il-y-a / Je suis temps) comparées

 

Maître DogenNous avons étudié le célèbre texte Uji de maître Dôgen en atelier avec Yoko Orimo en 2015-2016. Avant cette étude, j'avais indiqué les traductions disponibles, cela dans un message publié sur ce blog, et dans un autre message j'avais partagé le travail de comparaison que j'avais fait sur le début du texte Uji (citation et début du commentaire de Dôgen). Les ateliers n'existent plus mais on peut continuer à lire le Shôbôgenzô !

 Une traduction française faite par Charles Vacher vient de paraître chez Encre Marine, elle est assez différente de celle qu'il avait faite en 1997 (avec Eido Shimano pour l'anglais) :

  • en 1997 : Uji  « Etre-temps/beeing time »
  • en 2019 : Uji / Je suis temps

 De plus, sur internet j'ai trouvé une 10ème traduction du tout début avec des réflexions sur Uji faites par le Rév. Seijun Ishii (Université de Komazawa). Aussi je complète le message précédent en ajoutant ces traductions.

                                                                                                                Christiane Marmèche

 Liens vers les anciens messages parus en fin 2015 :

Pour lire, télécharger, imprimer le présent message, c'est ici en fichier pdf : Uji_comparaisons_traductions_du_debut

                                                                                                            

Voici les références des huit traductions trouvées en 2015 :

  1. Uji « Le temps qu’il-y-a »,  Traduction et notes de Yoko Orimo, dans le Tome 3 de la Traduction intégrale du Shôbôgenzô (La Vraie Loi, Trésor de l'œil) (Ed. Sully 2007) p.185-186.
  2. Uji L'Etre-temps dans Les fleurs du Bouddha : Anthologie du Bouddhisme de Pierre Crépon éd Albin Michel coll. spiritualités vivantes 1991 ;
  3. Uji  « Etre-temps/beeing time », Traduction de Eido Shimano et Charles Vacher en français et anglais, avec le texte en japonais, édition Encre Marine, 1997. p. 41-47
  4. Yûji « Le temps-qu'il-y-a » dans Shôbôgenzô, Traduction et notes de  Ryôji Nakamura et René de Ceccati, éd la différence 1980.
  5.  « Etre-temps » dans Polir la lune et labourer les nuages de Jacques Brosse, éd Albin Michel coll. spiritualités vivantes 1998. p.  152-153
  6. Uji « Etre-temps » par le Centre Zen Soto de Reims http://zensotoreims.fr/uji/ ; (Remarque : le texte de Dôgen est occidentalisé : les 12 heures du jour de Dôgen deviennent 24 heures…. Et il n'y a aucune note).
  7. Uji, l’être-temps selon Dogen, Traduction et commentaires de Luc Boussard sur : http://deuxversants.com/?page_id=310.
  8. Uji| Le temps est survenance. Projet Epure: Sōtō Zen Association - [SUISSE]. ESBN 64339-070719-560524-35, Mis en ligne le [24/01/ 2009], consulté le 15/09/2012. Actuellement le texte n'est plus en ligne.

 

Référence des deux ajouts trouvés en 2019 :

  • Uji  / Je suis temps, Traduction de Charles Vacher en français avec le texte japonais, édition Encre Marine, 2019. Introduction de C. VACHER, Postface de Françoise DASTUR (philosophe), Photographies de Hiroshi SUGIMOTO 杉本博司 (Photographe né à Tokyo en 1948). En vente à 19 €.
  • Uji (Existence-temps), par Rév. Seijun Ishii (Université de Komazawa) https://global.sotozen-net.or.jp/fre/library/key_terms/pdf/key_terms14.pdf 

 

Shobogenzo-T3, Yoko Orimo

Uji, Je suis temps, Charles VacherUji, L'être-temps, Luc Boussard

 

 

Début du texte japonais : Uji 有時

古仏言《古仏言(のたま)はく》
有時高々峰頂立《有時は高々峰頂立なり》、
有時深々海底行《有時は深々海底行なり》、
有時三頭八臂《有時は三頭八臂なり》、
有時丈六八尺《有時は丈六八尺なり》、
有時拄杖払子《有時は拄杖払子なり》、
有時露柱燈籠《有時は露柱燈籠なり》、
有時張三李四《有時は張三李四なり》、
有時大地虚空《有時は大地虚空なり》。

いはゆる有時は、時すでにこれ有なり、有はみな時なり。丈六金人時なり、時なるがゆゑに時の荘厳光明あり。いまの十二時に習学すべし。三頭八臂これ時なり。時なるがゆゑにいまの十二時に一如なるべし。十二時の長遠短促、いまだ度量せずといへども、これを十二時といふ。去来の方跡あきらかなるによりて、人これを疑著せず、疑著せざれども、しれるにあらず。衆生もとよりしらざる毎物毎事を疑著すること一定せざるがゆゑに、疑著する前程、かならずしも、いまの疑著に符合することなし。ただ疑著しばらく時なるのみなり。
われを排列しおきて尽界とせり、この尽界の頭々物々を、時々なりと覰見すべし。物々の相礙せざるは、時々の相礙せざるがごとし。このゆゑに同時発心あり、同心発時なり。および修行成道もかくのごとし。われを排列して、われこれをみるなり。自己の時なる道理、それかくのごとし。

 

I La citation de l'ancien Buddha 

 Comparaison de 10 traductions françaises

Les notes étant très nombreuses chez plusieurs, seules quelques-unes figurent entre crochet.

L'ancien Buddha est identifié en général à Yakusan Igen (751-834)

Rq 1 : Pour 3 têtes et 8 bras, presque tous parlent d'un ashura ou de Ashura

Rq 2 : Pour "de 6 ou 8 shaku" (8 ou 16 pieds) presque tous parlent de la statue de Bouddha debout ou assis

Rq 3 : Aru toki (有る時ゃ) peut signifier «tantôt », «parfois », «par moments  » ou « pour le moment». On retrouve les mêmes kanjis dans le mot Uji (有時). Certains traduisent comme s'il y avait les deux…

 

Shôbôgenzô Tome 3    Yoko Orimo

Les fleurs du Bouddha      Pierre Crépon

Un ancien l'Éveillé dit :

Le temps qu'il-y-a se dresse sur les hautes cimes ;
Le temps qu'il y a s'enfonce dans les tréfonds de la mer.
Le temps qu'il-y-a a 3 têtes et 8 bras.
Le temps qu'il-y-a est d'un jô de 6 shaku ou 8 shaku.
Le temps qu'il-y-a est la canne (des moines) et le chasse-mouches (du maître).
Le temps qu'il-y-a est colonnes nues et lanternes.
Le temps qu'il-y-a a est le 3ème fils de Chô et le 4ème fils de Li.
Le temps qu'il-y-a et la vaste terre et le méta-espace.

Un ancien Bouddha a dit un jour :

L'être-temps se tient au sommet de la plus haute montagne.
L'être-temps se repose au fond du plus profond océan.
L'être-temps est la forme des démons et des Bouddhas.
L'être-temps a 3 têtes et 8 bras [image du bodhisattva Kanzeon].
L'être-temps est un bâton de pèlerin ou un hossu [chasse-mouches].
L'être-temps est une colonne ou une lanterne de pierre.
L'être-temps est Itaro ou Jiro [Pierre ou Paul].
L'être-temps est le ciel. L'être-temps est la terre. »

 

Uji         E. Shimano et C. Vacher 1997

Shôbôgenzô      R. Nakamura et R. de Ceccati

Paroles d'un bouddha de jadis :

Par moments se dressant sur le sommet du plus élevé des pics. Être-temps.
Par moments marchant au plus profond des océans. Être-temps.
Par moments, à 3 têtes et 8 coudes. Être-temps.
Par moments, de 16 ou 8 pieds de haut. Être-temps.
Par moments, un bâton de moine, un chasse-mouches. Être-temps.
Par moments, un pilier, une lanterne de pierre. Être-temps.
Par moments M. Chang ou M. Li [M. tout le monde]. Être-temps.
Par moments la terre entière et les vastes cieux. Être-temps.

Un ancien bouddha dit :

le temps qu'il-y-a se dresse sur les hautes cimes ;
le temps qu'il-y-a s'enfonce dans les mers profondes ;
le temps qu'il y a, 3 têtes, 8 bras;
le temps qu'il-y-a, un 6 shaku 8 shaku
le temps qu'il-y-a, shûjaku, hossu [canne, balai];
le temps qu'il-y-a, pilier, lampe ;
le temps qu'il-y-a, Zhang et Li [prénoms fréquents];
le temps qu'il-y-a, la terre, le ciel vide.

 

Polir la lune   Jacques Brosse

Uji         Centre soto zen de Reims

Un ancien bouddha a dit :

Tantôt [cela] se tient sur la cime du plus haut des pics.
Tantôt [cela] se déplace tout au fond du plus profond des océans.
Tantôt [cela] a 3 têtes et 8 bras.
Tantôt [cela] a 8 ou 16 pieds de haut.
Tantôt [c'est] un shuyô ou un hossu [bâton de moine, chasse-mouches].
Tantôt [c'est] un pilier ou une lanterne.
Tantôt [c'est] Taro ou Jiro [prénoms très répandus].
Tantôt [c'est] la terre ou le ciel.

Un Bouddha éternel dit :

Tantôt émergeant au sommet de la plus haute montagne,
Tantôt nageant au fond de l’océan le plus profond.
Tantôt doté de 3 têtes et de 8 bras,
Tantôt paré d’un corps doré de 6 ou 3 mètres.
Tantôt un bâton ou un chasse-mouches,
Tantôt un pilier ou une lanterne.
Tantôt le 3ème fils de Chang ou le 4ème fils de Lee,
Tantôt la Terre et l’espace.

 

Uji        Luc Boussard

Uji      Centre zen de Suisse     

Un ancien Bouddha a dit:

Être-temps parfois se dresse sur la plus haute montagne
Être-temps parfois marche au plus profond de l’océan
Être-temps parfois est la forme de l’ashura
Être-temps parfois est le Bouddha debout ou assis
Être-temps parfois est un bâton de pèlerin ou un chasse-mouches
Être-temps parfois est un pilier ou une lanterne
Être-temps parfois est untel ou untel
Être-temps parfois est la terre immense et le vaste ciel

Un ancien Bouddha disait :

De temps à autre, gravir les pics les plus élevés,
De temps en temps, marcher dans les profondeurs des océans.
Parfois 3 têtes et 8 bras,
Parfois 16 ou 8 pieds de haut.
Quelquefois un bâton de moine ou un chasse-mouche.
Quelquefois un pilier ou une lanterne de pierre.
Par moments, le 3ème fils de Chang ou le 4ème fils de Lee
Par moments, la terre et le ciel.

 

 

Uji        Seijun Ishii

Uji      C. Vacher 2019     

Un ancien Bouddha (Yakusan Igen) a dit:

Parfois debout au sommet de la plus haute montagne,
Parfois en mouvement au plus profond des océans,
Parfois trois têtes et huit bras,
Parfois un corps doré de quatre mètres ou de deux mètres,

Parfois un bâton ou un fouet,
Parfois un pilier extérieur ou une lanterne en pierre,
Parfois le troisième fils de Chang ou le quatrième fils de Lee,
Parfois la Terre et le vide de l’espace.

Un ancien Bouddha dit :

Me tenant sur le plus haut des pics, je suis temps
Marchant au plus profond de l'océan, je suis temps
Trois têtes et huit bras est temps
Seize ou huit pieds est temps
Le bâton et le chasse-mouches sont temps
Le pilier et la lanterne sont temps
Chang et Li sont temps
La terre entière et le vaste ciel sont temps.

 

II – Début du commentaire de Dôgen sur la citation du début

Comparaison de 10 traductions françaises (2 tableaux + deux ajouts)   

 

La mise en page a été faite pour pouvoir faire des comparaisons, aussi les paragraphes ne sont pas ceux des livres

Quelques notes figurent en fin de tableau

Shôbôgenzô Tome 3

Yoko Orimo

Les fleurs du Bouddha

Pierre Crépon

Uji

E. Shimano et C. Vacher

Shôbôgenzô

Nakamura et de Ceccati

Ce qui est appelé le temps qu'il-y-a veut dire que le temps est déjà l'il-y-a et que tous les il-y-a sont le temps. Le corps d'or de l'Éveillé d'un de six shaku n'est autre que le temps, et puisqu'il est le temps, il revêt la splendeur et la claire Lumière du temps.

Étudiez auprès des douze heures de maintenant8. (Ashura) à trois têtes et huit bras n'est autre que le temps. Puisqu'il est le temps, il doit être tout à fait comme les douze heures de maintenant.

Bien que personne n'ait jamais mesuré ni l'extension ni la contraction de ces douze heures, on les appelle douze heures. Puisque la trace et la direction de leur passer et venir sont claires, on n'en doute pas, mais n'en pas douter, cela ne veut pas dire qu'on les connaisse.

 

 

 

 

Puisque, par nature, la manière par laquelle les êtres doutent de chaque chose et de chaque événement qu'ils ignorent n'est pas la même, l'itinéraire précédant ce doute ne correspond pas toujours au doute de maintenant. Seulement, le doute n'est le temps que provisoirement.

Il faut voir que cet univers entier se présente comme tel du moment que je m'y place moi-même et que chaque tête, chaque chose de cet univers entier est le temps.

Si les choses ne s'entravent pas les unes les autres, c'est comme si les temps ne s'entravaient pas les uns les autres.

C'est pourquoi il y a les cœurs de l'Éveil qui se déploient en même temps ; ce sont les temps qui se déploient dans le même Cœur de l'Éveil. Il en va de même pour la pratique et la réalisation de la Voie.

C'est en m'y plaçant moi-même que je les vois. Tel est le principe de la voie selon lequel le soi est le temps.

L'être-temps signifie que le temps est existence et que toute existence est temps.

Un corps en or de seize pieds, une statue de Bouddha est le temps.

Le temps est la nature radieuse de chaque instant. Il est le temps momentané de chaque jour dans le présent.

En tant que temps, l'être-temps ne fait qu'un avec les douze heures du présent.

Bien que nous n'ayons pas calculé par nous-mêmes la longueur d'un jour, que nous ne l'ayons pas défini comme long ou court, distant ou présent, nous ne doutons pas qu'il soit fait de douze heures.

Que le temps soit changement, perpétuel mouvement, nous paraît évident ; cependant, bien que nous n'ayons aucun doute là-dessus, cela ne signifie pas que nous comprenions véritablement ce qu'est le temps.

Lorsque quelqu'un a un doute sur quelque chose qu'il ne comprend pas complètement, cela reste doute jusqu'à ce qu'il l'ait résolu. Ainsi le doute lui-même est changeant. Les doutes passés ne coïncident pas nécessairement avec les doutes présents. Ainsi le doute lui-même n'est rien d'autre que le temps.

Toutes choses existent en nous-mêmes. Chaque chose, chaque être, dans l'univers entier, est le temps.

Aucun objet ne gêne un autre objet, pas plus qu'un moment ne gêne un autre moment.

Par conséquent, la résolution d'atteindre l'Éveil suprême apparaît en un temps qui est unique, commun à l'univers entier, et il se manifeste en un temps unique, également. Si nous avons la résolution d'atteindre l'Éveil suprême, le monde entier sera vu comme possédant cette résolution en même temps que nous. Ici, il n'y a pas de différence entre le temps et l'esprit. Il en est de même pour la pratique et l'atteinte de la Voie.

Par être temps, il [le bouddha de jadis] veut dire que le temps est toujours déjà être, que tout ce qui est est temps. Le corps vermeil de bouddha de seize pieds de haut est temps. Et parce qu'il est temps, il brille de l'éclatante lumière du temps. Vous devez étudier le maintenant des douze temps3.

Trois têtes et huit coudes sont temps. Parce qu'ils sont temps, ils ne font qu'un avec le maintenant des douze temps.

Bien que nul n'ait jamais pu mesurer les dimensions des douze temps, nous les appelons "douze temps". La trace de leur passage est si nette que personne ne le conteste. Que personne ne le conteste ne signifie pas que quiconque le comprenne.

 

 

 

 

 

Les êtres humains depuis toujours ont spontanément mis en doute les multiples choses qu'ils ne connaissaient pas. Donc, la mise en doute de maintenant ne coïncide pas nécessairement avec les mises en doute ultérieures. Mettre en doute n’est rien d’autre que temps.

Nous nous plaçons tous en ordre de succession et nous considérons cela comme l’univers entier. Nous devons regarder chaque individu et chaque chose de l’univers comme un [seul] temps.

Les choses ne se font pas obstacle entre elles ; de même, le temps ne fait pas obstacle au temps.

C’est ainsi que le temps suscite l’esprit, que l’esprit suscite le temps, simultanément. Il en est de même pour pratique et éveil4.

Nous tous sommes en ordre de succession et nous le voyons.

C’est là notre vérité comme temps.

Ce qu'on appelle Yûji : le temps est déjà il-y-a ; tout il-y-a est temps. Le corps doré de un six shaku est le temps.

C'est parce qu'il s'agit du temps qu'il y a la rigueur et la splendeur du temps : étudiez donc les douze heures5 du maintenant.

Ashura1 est le temps, c'est parce qu'il s'agit du temps, que Ashura est pareil aux douze heures.

Bien qu'on n'ait pas encore mesuré la longueur et la distance des douze heures, on les appelle douze heures. Parce que la direction et la trace6 de ce qui se passe et ce qui arrive sont claires, les hommes n'en doutent pas7, mais n'en pas douter ce n'est pas le savoir.

 

 

 

Puisque le commun ne doute pas constamment de chaque chose, de chaque fait qu'il ignore, ce qui précède le doute n'est pas forcément pareil au doute de maintenant. Le doute n'est le temps que provisoirement.

Il faut comprendre que disposer8 le moi produit le monde-jusqu'au-bout9 et que les choses, prises une à une, de ce monde-jusqu'au-bout sont, chacune, le temps.

Que les choses ne s'agrippent10 pas, c'est comme le fait que les temps ne s'agrippent pas.

 

C'est pourquoi dans un même temps, les cœurs éclatent11, dans un même cœur, les temps éclatent. De plus, il en est de même pour l'exercice et pour l'achèvement de la voie.

Une fois le moi disposé, le moi voit cela. Voilà le principe selon lequel le soi est le temps.

Notes

2. Note antérieure pour "un jô de six shaku ou huit shaku" : évocation de Ashura (skr. asura), une divinité d'origine indienne, dotée d'un esprit guerrier. Le bouddhisme lui attribue un caractère de Titan rival des dieux et équivoque avec des traits bons et d'autres mauvais. Ashura est classé parmi les six voies d'existence et les huit catégories des êtres faisant l'objet de conversion par la prédication de l'Éveillé.

8. Les douze heures désignent la totalité d'une journée (de 0 h à minuit) divisé en 12 parties par les 12 animaux du zodiaque chinois.

 

Notes.

3. Douze temps. À l'époque où vivait Dôgen, le jour était divisé en 12 temps ou heures, portant chacun le nom d'un animal.

4. Dans le zen de Dôgen, les phénomènes ne se font pas obstacle entre eux. Il n'y a pas d'intervalle de temps, il y a simultanéité, c'est-à-dire unité, entre pratique et éveil (shugyô jôdô).

 

Notes

1. (Note antérieure sur Ashura) Trois têtes, huit bras : représentation du démon Ashura… Ce sont des démons combatifs… Ils mettent en doute la parole du Bouddha.

5. Les 12 heures : une journée en totalité (de 0 h à minuit).

6. La direction et la trace : hô-seki. : orientation, lieu éloigné ; seki : pas, trace.

7. Douter : gi-chaku. Gi : soupçon, incertitude ; chaku : faire apparaître.

8. Disposer : hai-retsu. Hai : ordonner ; retsu : rang, série. Il ne s'agit nullement de mettre le "moi" à sa place. Hairetsu fait penser à l'acte de ranger des chaises. Ce n'est pas qu'il y ait d'abord l'acte de disposer le moi, puis, comme une con-séquence, la production du monde. Le moi est déjà dispo-sé par moi et cet entrelacs du moi fait qu'il s'agit du monde-jusqu'au-bout.

9. Monde jusqu'au bout : jin-kai. Jin : épuiser, faire tout ce qu'on peut. Kai : domaine, monde, monde dans son intégrité, dans son infinité.

10. S'agripper, sô-ge. Sô : face-à-face, mutuel. Ge : faire obstacle, retenir.

11. Les cœurs éclatent : hossin. Il s'agit d'avoir la volonté de quitter la maison (shukke : renoncer aux valeurs quotidiennes sociales, en comprenant leur inconstance et, par conséquent, se faire moine).

 

Deuxième tableau

Polir la lune

Jacques Brosse

Uji

Centre soto zen de Reims

Uji

Luc Boussard

Centre zen de Suisse

Sur internet

« Tantôt8 » signifie que le temps est par lui-même existence et que toutes les existences sont du temps.

Un corps en or de seize pieds9 est temps ; parce qu'il implique le temps, l'Éveil rayonnant la mystérieuse lumière (Komyô) qui irradie de lui, est lui-même temps10.

Étudiez cela comme s'il s'agissait des douze heures11 du jour présent.

« Trois têtes et huit bras » sont temps ; parce que cela est inséparable du temps, des douze heures du jour présent12.

Bien que vous ne mesuriez pas les heures du jour en termes de long et de court13, de proche ou de lointain, vous les appelez quand même les douze heures. Puisque les signes du temps qui vient et qui va (korai) sont évidents, les gens n'éprouvent pas de doute à ce sujet. Mais s'ils ne conçoivent pas de doute, ils ne comprennent pas pour autant.

Or, quand les êtres sensibles doutent de ce qu'ils ne comprennent pas, leur doute n'est pas fermement établi. En conséquence, le doute du passé ne coïncide pas nécessairement avec le doute du présent.

Le doute lui-même n'est qu'un aspect du temps.

La manière dont le soi (ware) se déploie (hairetsu) est la forme du monde entier. Voyez chaque chose, chaque événement du monde comme une particularité du temps, un moment, une certaine durée.

Aucune chose ne s'oppose à un autre, il en va de même des instants. L'esprit qui cherche la Voie surgit en tel instant. L'instant qui cherche la Voie s'élève dans l'esprit.

Ainsi en va-t-il avec pratiquer et atteindre la Voie.

Le moi en s'extériorisant se déploie dans l'espace-temps. En se déployant, il se voit lui-même. Ainsi comprend-t-on que le moi est temps.

Dans ce terme « tantôt », le Temps est déjà exactement Existence, et toute l’Existence est Temps.

Le corps doré de six ou trois mètres est lui-même le Temps. Parce qu’il est le Temps, il possède la resplen-dissante clarté du Temps.

Nous devons considérer cela comme les vingt-quatre heures d’aujourd’hui même.

Les trois têtes et les huit bras sont le Temps lui-même. Parce qu’elles sont le Temps, elles sont complètement les vingt-quatre heures de ce jour.

Nous ne pouvons jamais mesurer combien les vingt-quatre heures de cette journée sont longues ou distendues ni combien elles sont courtes et urgentes ; pourtant nous les appelons « vingt-quatre heures ». Les contraintes et les traces du Temps qui vient et passe sont claires, de sorte que personne n’en doute. Nul n’en doute, mais ça ne signifie pas pour autant qu’on le connaisse.

Les doutes que nous éprouvons par nature, en tant qu’êtres vivants, au sujet de toute chose et de tout fait que nous ne connaissons pas, sont dénués de substance; pour cette raison, l’histoire passée de nos doutes ne rencontre jamais exactement nos doutes actuels.

Pourtant, nous pouvons affirmer que ces doutes sont en tout état de cause le Temps lui-même.

Nous harmonisons notre moi, et nous voyons l’Univers entier. Chaque individu et chaque objet de cet univers peuvent être vus comme des moments du Temps.

 L’objet ne dérange aucun autre objet, de la même manière qu’un moment du Temps ne perturbe aucun autre moment du Temps. Pour cette raison, des décisions sont prises dans un même laps de Temps, et il y a des laps de Temps durant lesquels la même décision est prise. La pratique et la réalisation de la Vérité sont également ainsi.

Accordant notre moi à la vérité, nous voyons de quoi il s’agit. La vérité selon laquelle nous sommes nous-mêmes le Temps est ainsi.

Autrement dit, être-temps signifie que le temps est toujours existence et que toute existence est temps.

Le corps d’or du Bouddha debout est temps; et parce qu’il est temps, il resplendit de l’éclat du temps;

 

cela, il faut l’étudier à chaque instant des vingt-quatre heures du jour3. La forme de l’ashura est temps ; et parce qu’elle est temps, elle est identique à chaque instant des vingt-quatre heures du jour.

Personne ne peut mesurer la brièveté ou la longueur des heures et pourtant on les appelle les vingt-quatre heures du jour. Les traces du mouvement du temps sont si manifestes que nul ne le met en doute ; mais que nul ne conteste le temps ne signifie pas que quiconque le comprenne.

 

Depuis toujours, les hommes éprouvent des doutes à propos de tout ce qui échappe à leur connaissance. C’est pourquoi les doutes de demain ne sont pas forcément identiques aux doutes d’aujourd’hui.

Le doute n’est rien d’autre qu’un aspect momentané du temps.

Nous établissons des catégories et considérons ces catégories comme l’univers entier. Tous les individus, tous les objets de l’univers entier sont autant d’aspects du temps, et c’est ainsi que nous devons les regarder.

Pas plus que les choses ne font obstacle aux choses, les instants ne font obstacle aux instants.

De même que le temps produit l’esprit, de même l’esprit produit le temps.

Il en va de même pour la pratique et l’éveil.

 

Par l’observation, nous voyons l’ordre séquentiel. Tel est le principe de l’identité entre le soi et le temps.

Le terme Uji7 définit à la fois le temps comme une réalité d’être et tout ce qui est comme temps.

La silhouette d’une statue du Bouddha est temps. Du fait qu’elle soit temps, elle a le rayonnement de sa clarté.

 

Nous devrions l’étudier au même titre que les douze périodes8 d’une journée. Les trois têtes et les huit bras sont temps. Comme ils sont temps, ils sont comparables aux douze périodes d’une journée.

Bien que nous ne soyons pas en mesure de justifier ce qu’elles représentent - ces douze périodes - en termes d’unité de valeur, nous ne doutons pas pour autant qu’une journée puisse en contenir. Nous n’avons aucune raison d’en douter, nous avons pour preuve les empreintes du temps. Que l’on ne puisse pas en douter n’implique pas que l’on sache exactement ce qu’est le temps9.

En règle générale, les gens doutent naturellement de ce qu’ils ne saisissent pas et c’est ainsi jusqu’au moment où ils comprennent, si bien que les doutes d’autrefois ne correspondent pas forcément à ceux de maintenant.

Tous les doutes ne sont rien d’autre que temps.

Nous percevons l’univers au travers de ce doute. Chaque chose, chaque individu dans ce monde devrait être considéré comme des moments du temps.

Les choses ne s’entravent pas et ne s’opposent pas entre elles, de même qu’un instant ne fait pas obstruction à un autre instant. De ce fait, si nous sommes résolus à atteindre la compréhension éclairée de notre nature véritable10, le monde tout entier, simultanément, sera perçu en possession de la même résolution.

Dans ce cas, il n’y aucune différence entre l’esprit et le temps. Ils sont tous deux reliés au dessein de parvenir à la compréhension éclairée de sa nature véritable. Il en va de même pour la pratique et pour la réalisation de la Voie11.

En mettant de l’ordre en nous, nous finissons par percevoir que le moi est temps.

Notes.

8. Arutaki, "tantôt", "parfois", "en cet instant", correspond pour Dôgen à Uji, l'existant en son impermanence.

9. Celui d'un bouddha.

10. Komyô, le rayonnement de l'Éveil.

11. Au Japon comme en Chine, le jour entier ne se composait que de douze heures, six pour le jour et six pour la nuit, déterminées par le lever et le coucher du soleil. La durée de l'heure changeait donc suivant l'époque de l'année.

12. Dôgen exprime ici l'impermanence de l'existant que nous sommes. Au cours des 12:00 de la journée, nous sommes tantôt un asura, tantôt un bouddha, tantôt un maître, tantôt un homme du commun, tantôt au plus haut de la conscience, tantôt dans les tréfonds de l'inconscient (« au fond du plus profond des océans »).

13. Leur durée est en effet variable, v. note 11.

14. Shujô veut dire : tout être sensible, y compris les humains. Mais généralement le mot désigne les être non éveillés par rapport au bouddha, ainsi dans l'expression courante : « les êtres sensibles et les bouddhas »

 

Note

3. Mot à mot, des douze heures. Dans le calendrier sino-japonais, le jour était divisé en douze heures équivalant chacune à deux de nos heures.

Notes

7. Parfois, le choix a été fait de ne pas traduire les termes japonais : Arutoki et Uji pour faciliter la lecture et la compréhension du texte.

8. Juni-ji| 十 二 時 (jap). Lit. : douze périodes. À l’époque de Maître Dōgen, comme en Chine, une journée se divisait en douze périodes.

9. Bien que la perception de la durée d’une journée soit du domaine du relatif, nous acceptons par convention qu’une journée contient vingt -quatre périodes.

10. Eveil a été traduit par : la compréhension éclairée de sa nature véritable.

11. Une idée de Maître Dōgen : la pratique est réalisation et la réalisation est la pratique.

 

 

Traduction de Seijun Ishii : Début incomplet (extrait d'un fichier pdf).

Dans ce mot « parfois (uji) », le temps (ji) n’est déjà que l’existence (u), et toute existence est le temps. Le corps doré de quatre mètres est le temps lui-même. Puisque c’est le temps, il possède la resplendissante clarté du temps. Nous devrions l’apprendre comme les douze heures d’aujourd’hui. Les trois têtes et les huit bras sont le temps lui-même. Puisqu’ils sont le temps, ils sont complètement identiques aux douze heures d’aujourd’hui.

 

Traduction de Charles Vacher en 2019.

Par je suis le temps, l'ancien bouddha veut dire que le temps est le fait même que quelque chose soit et que tout ce qui est est temps. [Le bouddha de] seize pieds est temps. Parce qu'il est temps, il brille de l'éclatante lumière du temps.

Considérons les douze temps [heures]. Trois têtes et huit bras est temps. Parce qu'il est temps, il est l'un des douze temps en ce moment.

Bien que les douze temps, longs ou brefs, rapides ou lents, ne se laissent pas mesurer, il est dit qu'ils sont au nombre de douze. Les marques de leur passage nous sont suffisamment claires pour que nous ne les mettions pas en doute. Qu'on ne les mette pas en doute ne veut pas dire qu'on comprenne de quoi il s'agit. Mais, comme il n'est pas assuré que nous mettions en doute les multiples choses que nous ne comprenons pas, cela ne doit pas nous les faire accepter avant même de les mettre en doute. Mettre en doute aussi est temps.

Nous-mêmes disposés en série formons le monde entier. Toutes les choses, dans tous les domaines d'existence doivent être vues comme autant de temps. Les choses ne se font pas obstacle entre elles, les temps ne se font pas obstacle entre eux. C'est ainsi que la production de l'esprit d'éveil se fait un seul et même temps, et que le temps produit un même esprit d'éveil. Ainsi de la pratique et de l'éveil. Nous plaçant dans cet état d'esprit, nous venons à nous et comprenons que nous sommes temps.

 

5 mai 2019

LISTE classée DES MESSAGES PARUS avant le 6 mai 2019

 

LIENS VERS LES MESSAGES parus avant le 06/05/2019

Dogen

Les messages sont séparés par des traits

 

PRÉSENTATIONS ET INFORMATIONS

SHÔBÔGENZÔ

Les 92 fascicules du Shôbôgenzô Références des textes du Shôbôgenzô dans les livres de Y OrimoPrésentation du Shôbôgenzô  – Vie de Dôgen ; le Shôbôgenzô : histoire, transmission, titre...

DÔGEN

Le voyage intérieur de DôgenVie de Dôgen ; le Shôbôgenzô : histoire, transmission, titre...

 

 

TEXTES DU SHÔBÔGENZÔ ÉTUDIÉS (ordre alphabétique)

Listes des textes du Shôbôgenzô étudiés ou à venir (avec les liens), et livres de Y Orimo correspondant

 

Pour chaque texte figure le livre du Shôbôgenzô (I, II ou III) et le numéro, puis la date, le titre en français et le tome de la traduction intégrale de Yoko Orimo où il est traduit.

1) Textes présentés avec compte-rendu des séances

2) Textes simplement présentés

KANJI

Qu'est-ce qu'un kanji ?Apprendre les kanjiVie et mort, La Gendronnière MAI 2005Kanji étudiés en octobre-novembre 2012Dictionnaires de kanji

INITIATION AU JAPONAIS

 1er cours d'initiation au japonais : La langue japonaise. 14/10/2013  – 2ème cours d'initiation à la langue japonaise 28/10/2013 – 3ème cours d'initiation à la langue japonaise ; Tableaux récapitulatifs4ème cours d'initiation à la langue japonaise5ème cours de langue japonaise (13/01/2014). Lectures on et kun et conséquence pour les sûtras6ème cours d'initiation à la langue japonaise. Origine des kanas. Les 4 étapes de lecture du Hannya Shingyô

Terminologie du bouddhisme sino-japonais à partir du 19/10/2015:

Lundi 19 octobre, 1ère atelier sur les termes du bouddhisme sino-japonais à partir de Sandôkai 参同契  .

VIDÉOS AVEC YOKO ORIMO

Vidéos avec Yoko OrimoFilm en DVD "Une fleur éclôt, le monde se lève"

INTERVIEW DE YOKO ORIMO

Temps éternité impermanenceLe voyage intérieur de DôgenPrésentation du Shôbôgenzô

THÈMES

ÊTRE MOINE

D'où vient le mot moine ?Un moine zen en FranceTransmission ; moines dans le zenPréceptes des moines et laïcs zenStructuration des monastères zenLes "moines zen" aujourd'hui au Japon

POEMES

Poèmes-variations sur le verset trituré dans TenbôrinFilm en DVD "Une fleur éclôt, le monde se lève" –

PEINTURES

ARTS ZEN

 

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23 janvier 2018

Information : Les cours de Jean-Noël Robert sur Maître Dôgen

 

Depuis le 9 janvier 2018 Jean-Noël ROBERT parle de Maître Dôgen au Collège de France :

  1. Le thème du cours : Le Zen entre deux langues : Le cas de Dôgen (mardi 10:30 à 11:30 Cours Salle 2 - Marcelin Berthelot)
  2. Le séminaire fait la lecture de l'Eihei-kôroku de Dôgen mais une bonne connaissance du sino-japonais ou du japonais est nécessaire pour ce séminaire(mardi 16:00 à 18:00 Séminaire Salle 4 - Marcelin Berthelot)

On peut assister au cours et au séminaire, on peut aussi simplement télécharger les vidéos ou audios du cours.

Renseignements et téléchargements sur http://www.college-de-france.fr/site/jean-noel-robert/course-2018-01-09-10h30.htm.

cours de J-N Robert

 

 

 

 

 

 

 

21 novembre 2017

Informations sur le programme de l'IEB en 2017-2018 et sur les conférences du DZP.

Les ateliers de lecture du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo ont été créés en 2012 conjointement par l'Institut d'Etudes Bouddhiques et le Dojo Zen de Paris.  Les rencontres ont eu lieu dans les locaux des deux associations (la première année), puis ensuite seulement à l'Institut d'Etudes Bouddhiques (près de la gare Montparnasse).

 

Il n'y aura pas d'ateliers de lecture du Shôbôgenzô à l'Institut d'Etudes Bouddhiques en 2017-2018. Par contre la lecture d'un sûtra important du zen est proposé au deuxième semestre : Lecture du « Sūtra du cœur » avec Li Sainuo, 8 séances à partir du 12 mars, le lundi soir, de 19 h à 21 h au CIDEB, 29 boulevard Edgar-Quinet 75014 Paris. Cet atelier propose la lecture approfondie du "Sūtra du Coeur" dans ses versions chinoises.

Le « Sūtra du cœur » appelé aussi Hannya Shingyô  est un texte bref et fondamental du Mahāyāna, il est le plus célèbre des écrits de la Prajñāpāramitā. Il a connu et connait encore aujourd'hui une immense popularité, en particulier dans le bouddhisme Chan (Zen au Japon). Cette lecture permettra l'apprentissage de notions fondamentales ainsi que du vocabulaire bouddhique chinois et des caractères correspondants.

Li Sainuo est diplômée de l'EPHE (master en études asiatiques) et de l'Institut Catholique de Paris (diplôme supérieur de science et théologie des religions). Elle a été l'élève de Min‌g Zhe, 48e patriarche de l'école Tiantai, et a enseigné l'histoire du Tiantai à l'université à Qingdao (Chine).

Dates : les lundis 12 mars, 19 mars, 26 mars, 14 mai, 28 mai, 04 juin, 11 juin, 18 juin 2018. Cet atelier est aussi acessible  à distance en vidéo-conférences.

Renseignements sur http://www.bouddhismes.net/CES_Ateliers ou pour avoir l'ensemble du programme de l'IEB :  http://www.bouddhismes.net/Cours-en-salle (.la plupart des cours sont aussi acccessibles à distance).

 

Par ailleurs au Dojo Zen de Paris ont lieu régulièrement des conférences. Celles de 2017 sont finies et celles de 2018 pas encore programmées, mais sur le site du DZP il est possible de lire la présentation (avec documentation parfois assez élaborée) ou la transcription de certaines, d'écouter des enregistrements  : http://www.dojozenparis.com/conferences/2017/index.php.

 

16 juillet 2016

Programme de l'I E B en 2016-2017. Tome 8 de la traduction du Shôbôgenzô de Y Orimo

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Programme de l'I E B en 2016-2017

 

Les ateliers de lecture du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo ont été créés il y a quatre ans conjointement par l'Institut d'Etudes Bouddhiques et le Dojo Zen de Paris.  Les rencontres ont eu lieu dans les locaux des deux associations (la première année), puis ensuite seulement à l'Institut d'Etudes Bouddhiques.

Il n'y aura pas d'ateliers de lecture du Shôbôgenzô en 2016-2017, mais Yoko Orimo continuera les ateliers sur la Terminologie du bouddhisme sino-japonais à partir du Sandokai (cf http://www.bouddhismes.net/CES_Ateliers).

Plus généralement vous trouverez le programme de l'I E B sur http://www.bouddhismes.net/prochains_rendez-vous.

 

 

Tome 8  de la traduction intégrale du Shôbôgenzô

 

Le tome 8  de la traduction intégrale du Shôbôgenzô faite par Yoko Orimo est paru en juin : http://www.editions-sully.com/l-190-shobogenzo,tome,8.html.

Il comporte la traduction inédite en français de la Nouvelle édition [shinsô] en douze textes. Celle-ci fut compilée par Ejô, le deuxième patriarche du temple de la Paix éternelle [Eihei-ji], en 1255, soit deux années après la disparition de maître Dôgen. La plupart de ces douze textes ici recueillis furent laissés par l’auteur à l’état d’ébauche.

Voici un extrait du colophon des « Huit préceptes de l’homme éveillé » [Hachi-dainingaku], le texte testamentaire du recueil Shôbôgenzô :

Je me rappelle que le maître me disait de récrire l’ensemble du Shôbôgenzô déjà compilé en kanas, puis, de compiler, avec de nouveaux textes, le recueil en cent textes au total. La rédaction de la nouvelle édition était déjà commencée et le présent texte correspondait à son douzième. Par la suite, la maladie du maître s’aggravait peu à peu, et l’entreprise fut interrompue. Le présent texte est ainsi devenu la dernière instruction de notre maître défunt. Malheureusement, il ne nous est plus possible de voir le recueil en cent textes ; cela nous fait la plus grande peine. S’il y a des gens qui s’attachent avec amour à notre maître défunt, qu’ils transcrivent d’abord ce douzième texte et qu’ils le gardent. Celui-ci est à la fois la dernière instruction de l’Éveillé-Shâkyamuni et le dernier enseignement de notre maître défunt.       (Ejô)

 

SOMMAIRE du Tome 8 :

1. Shukke-kudoku
La vertu acquise de ceux qui ont quitté la maison
2. Jukai
Réception des préceptes
3. Kesa-kudoku
La vertu acquise du kesa
4. Hotsu-bodaishin
Déploiement du cœur de l’Éveil
5. Kuyô-shobutsu
Offrande à la multitude des éveillés
6. Kie-buppôsô-bô
Prise de refuge dans les Trois Joyaux
7. Jinshin-inga
Profonde foi en la loi de causalité
8. Sanjigô
Les trois temps de rétribution des actes
9. Shime
Les quatre chevaux
10. Shizen-biku
Le moine ayant atteint le quatrième stade de méditation
11. Ippyakuhachi-hômyômon
Les cent-huit portes éclairées de la Loi
12. Hachi-dainingaku
Les huit préceptes de l’homme éveillé

VARIATION SUR LE SHOBOGENZO
Dôgen et la spiritualité de la résonance
par Yoko Orimo
Shôbôgenzô transmis avec justesse au cœur de la culture japonaise
      I. Transmission juste [shôden] comme enjeu fondamental du recueil Shôbôgenzô
      II. De la généalogie à la philologie
      III. De la philologie à l’écologie
      IV. La stylistique du Shôbôgenzô comme signifiant de la transmission juste

ANNEXES
La transmission dans le bouddhisme chan
par Catherine Despeux
Histoire de l’établissement de l’école du zen Sôtô au Japon par Yoko Orimo

 

3 juin 2016

Sanjigô [三時業] Les 3 temps de rétribution des actes. Présentation, versions disponibles en français, anglais

 

 « Les trois temps de rétribution des actes » [Sanjigô 三時業]   est le cinquième texte étudié dans le cadre de l'atelier du Shôbôgenzô, du fait d'une inversion entre 4ème et 5ème texte par rapport au programme initial.

 

Sanjigô [三時業]   

Atelier animé par Yoko Orimo traductrice du Shôbôgenzô

à l'Institut d'Études Bouddhiques

en collaboration avec le Dojo Zen de Paris (DZP),

(3 séances) : lundis 9 et 30 mai, 13 juin 2016 de 19 h à 21 h,

au CIDEB, 29 boulevard Edgar-Quinet 75014 Paris

Sanjigô est le n° 8 de la Nouvelle édition

 

 

I – Présentation du texte par Y Orimo :

 

Les trois temps de rétribution des actes 三時業 [Sanjigô] affirme la loi de causalité et sa dimension éthique. De bons actes doivent apporter le bonheur, et de mauvais actes, le malheur, même si ce rapport entre les actes et leur rétribution n'est pas immédiatement perceptible. Comme toutes les religions authentiques du monde nous l’assurent, l'absurdité éthique – le juste qui souffre et le méchant qui chante – ne doit pas avoir le dernier mot. S’agissant de l’enseignement bouddhique, le temps joue un rôle primordial, puisque la loi de causalité agit dans le temps. Cet aspect régulateur du temps linéaire dans le domaine éthique est ici analysé de près  à la lumière de la doctrine du Temps dynamique chez Dôgen.

 

II – Versions disponibles en français et en anglais

 

1) En français :

Sanjigô 三時業 « Les trois temps de rétribution des actes » est dans la Traduction intégrale du Shôbôgenzô, La Vraie Loi, Trésor de l'œil de Yoko Orimo à paraître dans le tome 8 (Ed. Sully) en juin 2016.

2) En anglais :

  • « On Karmic Retribution in the Three Temporal Periods » sur Shastaabbey : http://www.shastaabbey.org/pdf/shobo/089sanji.pdf  traduction de Hubert Nearman en 2007, texte classé n° 89,
  • « Karma in three times » dans la traduction de Gudo Nishijima and Chodo Cross, Master Dogen’s Shobogenzo, volume 4 p. 155-168, http://www.bdk.or.jp/pdf/bdk/digitaldl/dBET_T2582_Shobogenzo4_2008.pdf  Sanjo-no-go est le texte classé 84.
  • « Karma in the Three Periods » traduction de Kazuaki Tanahashi and others dans Treasury of the True Dharma Eye: Zen Master Dogen's Shōbōgenzō, Shambhala Publications,‎ 2011, texte n° 85.

 

3 juin 2016

Listes des textes du Shôbôgenzô étudiés ou à venir (avec les liens), et livres de Y Orimo correspondant

 

Textes du Shôbôgenzô étudiés

 mis par ordre alphabétique

et livres de Y. Orimo où ils sont introduits, traduits, annotés ou simplement commentés

(à la fin figurent les textes qui seront étudiés en 2015-2016)

 

Tous les textes du Shôbôgenzô sont introduits par Yoko Orimo dans Le Shôbôgenzô de Maître Dôgen, Ed. Sully 2003, réédité en 2014. Cela complète ce qui est mis dans les sept tomes de la traduction intégrale Shôbôgenzô, La Vraie Loi, Trésor de l'œil (le 8ème tome qui contiendra des textes complémentaires est en préparation). Il y a également une sélection de textes dans le petit livre de la collection Points-sagesse. (plus d'informations dans Bibliographie de Y Orimo - Les 92 fascicules du Shôbôgenzô Références des textes du Shôbôgenzô dans les livres de Y Orimo –)

  La traduction de Y Orimo elle-même évolue au cours de ses publications car elle tient compte des discussions qu'elle peut avoir ici ou là, par exemple à ces ateliers. Elle prépare une traduction définitive du Shôbôgenzô pour 2019 où tous les textes seront regroupés en un seul volume.

Pour chaque texte figure l'édition du Shôbôgenzô (I = Ancienne édition, II = Nouvelle édition, ou III = Textes complémentaires) et le numéro dans cette édition, puis la date, le titre en français et l'un des sept tomes de la traduction intégrale de Yoko Orimo où il est traduit (éventuelement dans le petit livre de la collection Points-sagesse.

 

I – Textes travaillés en ateliers avec compte-rendu des séances

 

Bendôwa  III 1. 辨道話 1231.  Entretiens sur la Voie, Tome 6  : Bendôwa traduction  – Compte-rendu BENDÔWA 1ère séance du 21/10/2013Compte-rendu Bendôwa, 2ème séance du 04/11/2013Compte-rendu Bendôwa 3ème séance du 18/11/2013Compte-rendu Bendôwa 4ème séance du 02/12/2013étudié en novembre-décembre 2013.

Genjôkôan I, 1, 現成公案 Le kôan qui se réalise comme présence , 1233. Tome 3 + Point-sagesse : Genjôkôan traductionGenjôkôan guide de travailGenjôkôan en japonais et quatrainC R : Intro Genjôkôan_ 20/10/2012C R : Quatrain du Genjôkôan. 20/10/12 et 17/11/12Six traductions du quatrain du GenjôkôanC R : Paragr. 5 à 10 du Genjôkôan. 17/11/2012C R : Fin du Genjôkôan_24/11/2012 – étudié en novembre 2012.

Hatsuu, 71, 鉢盂.  1245. Le bol à aumônes, Tome 6 : Hatsu.u traductionHatsu.u Guide de travailHatsu.u en japonaisCompte-rendu : Hatsu.u-début_02/02/2013Compte-rendu : Hatsu.u-fin de l'étude_16/02/2013 – étudié en février 2013.

Raihai tokuzui, I, 28, 禮拜得髓1240. Obtenir la moelle en vénérant, Tome 5 : Maître Dôgen et la femme. Conférence de Yoko Orimo le 6 août 2013.

Sansuikyô, I, 29, 山水經1240. Montagnes et rivières comme sûtra, Tome 1 : Sansuikyô en japonais  – Compte-rendu Sansuikyô 1ère séance du 16/12/2013  – Compte-rendu Sansuikyô 2ème séance du 06/01/2014Compte-rendu Sansuikyô, 3ème séance du 20/01/2014étudié en décembre-février 2013-2014 (il manque la transcription de la 4ème séance).

Shukke, 75, 出家 Quitter la maison pour se faire moine, 1246. Tome 7 Shukke TraductionShukke Guide de travailShukke en japonaisCompte-rendu Shukke 1ère séance 09/03/2013Compte-rendu Shukke 2ème séance 23/03/2013 – étudié en mars 2013.

Tenbôrin, I, 67, 轉法輪 1244. La rotation de la roue de la Loi, Tome 4 + Tome général : Tenbôrin traductionTenbôrin Guide de travailTenbôrin en japonaisCompte-rendu : Tenbôrin-début_03/12/2012Compte-rendu : Tenbôrin-fin_poèmes_6 kakis_17/12/2012 – étudié en décembre 2012

Udonge, I, 64, 優曇華1244. La fleur d’Udumbara, Tome 1 : Udonge traductionUdonge Guide de travailUdonge en japonaisCompte-rendu : Udonge 1ère partie_07/01/2013Compte-rendu : Udonge_2ème partie_21/01/2013 – étudié en janvier 2013.

Zazengi, I, 11, 坐禪儀 1243. La manière de la méditation assise, Tome 6 + Point-sagesse : Zazengi traductionZazengi guide de travailZazengi en japonaisCompte-Rendu : Zazengi_ 6/10/2012C R : fin Zazengi, intro Shôbôgenzô_20/10/2012 – étudié en Octobre 2012.

Zazenshin, I, 12, 坐禪箴 1242. Maximes de la méditation assise, Tome 1 : Zazenshin traductionZazenshin guide de travail ; Zazenshin japonaisCompte-rendu Zazenshin 1ère séance 08/04/2013Compte-rendu Zazenshin 2è séance 22/04/2013Extraits des Entretiens de Mazu : l'éveil de Mazu  – Compte-rendu Zazenshin 3è séance du 13/05/2013Compte-rendu Zazenshin 4è séance du 27/05/2013  – étudié en avril-mai 2013.

 

II – Anciens textes travaillés en ateliers qui sont simplement présentés sur le blog

 

Bodaisatta shishôbô,III 2. 菩提薩埵四摂法 1243 Les quatre attributs pratiques de l´être d´Éveil, Tome 6 :  Bodaisatta-shishôbô (étudié le 08/12) : présentation, versions disponibles, comparaisons de traductions  –  Bodaisatta-shishôbô : guide de travail  – Bodaisatta shishôhô en japonais  ; étudié en décembre 2014.

Busso, I, 52 , 佛祖 Les patriarches del’Éveillé, 1241. Tome 6 : BUSSO (Les éveillés et les patriarches) en japonais ; listes d'éveillés et de patriarches ; étudié en mai 2014.

Butsudô, I, 44 , 佛道1243. La Voie de l'Éveillé, Tome 4 : Butsudô (ateliers du 11 mai, 1er et 15 juin) : présentation, versions disponibles en japonais, français, anglais. ; Butsudô 仏道 « La Voie de l’Eveillé » Guide de travail  – Butsudô 仏道 (La Voie de l’Éveillé) en japonaisétudié en mai-juin 2015.

Gabyô, I, 24, 畫餅1242. Une galette en tableau, Tome 4 + Point-sagesse Gabyô (Une galette en tableau) en japonais  ; étudié en mai-juin 2014.

Hotsu mujôshin, I, 63, 發菩提心 1244. Déploiement du cœur sans au-delà, Tome 1 : Hotsu-mujôshin (ateliers 5 et 19 janvier et 2 février) : présentation, versions disponibles  – Hotsu-mujôshin, Déploiement du cœur sans au-delà : guide de travail  – Hotsu-mujôshin en japonais. étudié en janvier-février 2015.

Keisei sanshoku, I, 25, 谿聲山色1240. La voix des vallées, les formes-couleurs des montagnes, Tome 1 : Keisei-sanshoku. La voix des vallées, les formes-couleurs des montagnes : ateliers sur ce texte, version japonaise et autres – Guide de travail 2014-2015 : préliminaire et questions sur Keisei-sanshoku (Voix des vallées, formes-couleurs des montagnes)  –  Keisei Sanshoku en japonais ; étudié en octobre-novembre 2014.

Menjû, I, 51, 面授1243. La transmission face à face, Tome 7 :  Menjû (ateliers des 23 février, 9 et 23 mars) : présentation, versions disponibles en japonais, français, anglais  –  Menjû (Transmission face à face) : guide de travail  –  Menjû (La Transmission face à face) en japonais. étudié en février-mars 2015.

Shinfukatoku, I, 8, 心不可得 1241. Le cœur n'est pas à saisir, Tome 5 : Shin-fukatoku (atelier du 20 avril 2015) : présentation, versions disponibles en japonais, français, anglais  – Shin-fukatoku (Le cœur n’est pas à saisir) guide de travail  – Shin-fukatoku 心不可得 en japonais. étudié en avril 2015.

Shisho, I, 39, 嗣書 1241. Arbres généalogiques  Tome 7 : Shisho (Actes généalogiques) en japonais, et photo d'un acte généalogique. ; étudié en février-mars 2014.

 

III – Textes étudiés en 2015-2016 

 

 

 

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